L'HISTOIRE DE L'ECOLE OLLANDET SAVANE

Si derrière le projet d’ouverture d’un établissement scolaire privé se cachait la volonté de contribuer à la modélisation des femmes et des hommes richement instruits, que serait le Congo ? 

C’est l’histoire d’Ollandet Savane, une école privée située sur la route nationale n°1, dans le nord de Brazzaville, au Congo.

 L’établissement à vingt-sept (27) ans d’existence et a accueilli sur ses bancs et formé plus ou moins 70 000 élèves. Contrairement à certaines écoles privées, aucun parent quel que soit son statut ne pouvait acheter les résultats scolaires de son enfant, Dieu seul sait combien d’enfant des hauts cadres de ce pays ont fréquenté cet établissement, la devise d’ollandet Savane était et est restée : 

 « La réussite par l’éffort »

 

Julienne Ollandet

 

 J’ai rencontrée Madame OLLANDET née OSSOMBI Julienne, âgée de 76 ans, mère de 7 enfants, Professeur certifié de Lycée à la retraite, Promotrice du Complexe Scolaire « Ollandet Savane » et Veuve de l’Ambassadeur OLLANDET Jérôme.

 

Jérôme Ollandet

 

Bon à savoir : Docteur d’histoire d’Universités, Jérôme Ollandet est un enseignant qui a sacrifié sa vie pour éduquer les jeunes congolais. Il a été pendant plusieurs années, proviseur du lycée de Makoua, directeur des examens et concours et enseignant chercheur à l’Université Marien-Ngouabi dont il a été l’un des grands dépositaires de l’histoire contemporaine du Congo. Jérôme Ollandet a également assumé, de 1998 à 2001, les fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, après avoir été ambassadeur du Congo en Guinée-Equatoriale, au Cameroun, au Sénégal et en République centrafricaine. 

 

Sinon voici mon échange avec Madame Julienne👇

Paule Sara: Depuis 1994, vous êtes en tête de la gestion de l’établissement scolaire Ollandet Savane? Pourriez-vous nous relater la jeunesse de cette belle entreprise à aujourd'hui ?

Julienne Ollandet:  Ma famille émergée dans le quartier Massengo en début des années 1990, une banlieue reculée du Centre-ville de Brazzaville. A cette époque cette zone a une démographie faible, une géographie particulière et pas très accessible. Tous ces facteurs étaient vu comme un frein pour les parents ayant des enfants scolarisés étant donné que la plupart des écoles étaient au centre-ville et la seule école publique existante à Massengo était pourvu de structure adéquate. Cela représentait un véritable handicap.

 En 1993, après la libéralisation du système éducatif au Congo, mon époux et moi, un couple d’enseignants avons eu l’idée de créer en octobre 1995 une école pour venir en aide aux parents qui se trouvaient dans les mêmes conditions que nous avec leurs enfants. La création de l’école OLLANDET SAVANE « la réussite par l’effort » qui avait pour but principal d’accompagner les parents. 

" Le nom OLLANDET SAVANE, dérive du nom patronyme de ma famille OLLANDET et Savane qui s’explique par la géographie particulière qui caractérisait le quartier Massengo dans ces années."

 Notre motivation de créer une école était d’abord l’amour que nous avions pour l’enseignement et surtout notre optimiste de voir un jour le quartier Massengo être peuplé. 

Le complexe Scolaire s’agrandit:

Comme énoncé au début de mon intervention, le quartier Massengo était un quartier à faible démographie, ce qui a longtemps axé notre établissement dans l’enseignement des cycles primaires, avec les premiers admis au CEPE, OLLANDET SAVANE a progressivement ouvert le collège, toujours le souci d’accompagner nos élèves dans leurs premiers pas vers l’enseignement secondaire. En début des années 2010, OLLANDET SAVANE ouvrait ses portes du lycée pour accueillir les premiers élèves admis au BEPC. 

Le travail sur sa réputation:

La réputation de notre école s’est faite d’une manière normale et surtout comme c’était un besoin exprimé par grand nombre de familles, cela a été facile de faire de bouche à oreilles, de famille en famille, de génération en génération. Sans oublier que notre patronyme nous a beaucoup aider car mon défunt époux fut l’un des piliers des reformes du système éducatif congolais. 

"Ayant exercé très longtemps dans le secteur de l'enseignement mon mari et moi, la majorité de nos parents d'élèves ont été au préalable nos propres élèves avant de se trouver dans la veste de parents de nos futurs élèves. Le noombre d'élèves ayant fréquenté le complexe Scolaire OLLANDET SAVANE de puis sa création jusqu'à présent avoisine plus ou moins 70 000 élèves. Julienne Ollandet.  

Ces chiffres pour moi représente un sentiment d’une mission accomplie, une satisfaction personnelle et collective, une fierté familiale, un rêve devenue réalité, une motivation qui nous pousse à toujours faire mieux et surtout continuer à transmettre les connaissances aux jeunes générations.

" l'éducation étant une arme puissante pour le developpement d'une nation, le Complexe OLLANDET SAVANE, a mis tout en oeuvre  afin d'accompagner les jeunes générations qui ont fréquenté l'établissement à être des citoyens capables, d'être des élites de notre pays er du monde. Ollandet Savane compte parmi ses anciens élèves , les cadres du metiers au Congo et dans le monde". Julienne Ollandet. 

  

Paule Sara: Merci pour cette échange madame Julienne

Madame Julienne:  Merci Paule Sara Nguié 

Fin de la conversation.

  

Et oui, Si derrière le projet d’ouverture d’un établissement scolaire privé se cachait la volonté de contribuer à la modélisation des femmes et des hommes richement instruits, le Congo serait remplie des hommes dignes. 

Je ne vous parlerai pas de l'université agricole Ollandet Savane dans cet article, dans un autre peut être.

Une chose est sur, Ollandet Savane a aidé beaucoup de jeunes du quartier Massego à se responsabiliser et à devenir les grands cadres de ce pays. 

Madame ollandet  était tous les jours présente dans son établissement parfois balai à la main pour récadrer les choses. Rien ne lui échappait, besoin des élèves, des enseignants, regard sur la qualité du travail enseignants et élèves, surveillance des devoirs, bref un cocktail de tous pour un bel avenir des ceux qu'elle appelait affectivement enfants et petits fils. 

Ce genre de cadre éducatif manque à la jeunesse actuelle.

 

Paule Sara Nguié